Techniques de communication

                                        Photo de groupe du cours de développement personnel 2014/2015.


RESSOURCES

Section adulte :

1/Voici le guide du coaching des éditions Comprendrechoisir. com cliquez-ici
2/Voici 7 secrets pour vous distinguer de Jean Guy Perraud et Xavier Cornette de Saint Cyr (Editions Hexalto) cliquez-ici
3/Voici Les 4 clefs d'une vie épanouie de Claude Berald et de Jean Guy Perraud (Editions Hexalto)  cliquez-ici
4/Voici Mes 59 secrets ou techniques personnelles d'organisation du temps de Christian H. Godefroy cliquez-ici
5/Voici le mini-guide de sérénité de Sebastien Mulliez: 9 remèdes naturels pour soulager l'angoisse, l'anxiété et la dépression cliquez-ici


Section enfant:

1/ Quelle est la différence entre punition et sanction ? (Caroline Jambon) Accédez à l'article

2/30 propositions pour encourager les enfants plutôt que les complimenter en classe et à la maison (Caroline Jambon) accédez à l'article


J'ai lu pour vous! (et pour moi aussi!)
 L’enfant et le savoir, d’où vient le désir d’apprendre, Martine Menès,( Editions du Seuil, 2012)

Voici  la première partie  de mon compte rendu:
Face à l’ampleur du phénomène de l’échec scolaire et surtout à la perplexité des parents, Menès s’intéresse aux obstacles qui peuvent entraver le processus d’acquisition du savoir chez les enfants. Son postulat du départ est : il n’existe pas de savoir sans désir. Voici quelques idées formulées et qui peuvent être perçues comme des conseils pour chacun de nous afin de créer ce désir chez nos chérubins.
1/L’une des questions à laquelle elle essaie de répondre est : « D’où vient le désir chez l’enfant ». Son point de départ est une corrélation entre l’attention accordée aux enfants, surtout à la prime enfance et le désir d’apprendre. Or, une remarque formulée m’a interpellée:  c’est dans l’intervalle entre trop et du trop peu d’attention que se construit le futur rapport de l’enfant avec le savoir où plutôt le type d’apprenant que sera notre enfant. Cette notion de trop a tout de suite fait tilt dans ma tête (vous excuserez mon langage de jeunes, c’est par contamination professionnelle, étant souvent entourée de nouvelles générations). J’ai souvent remarqué, et moi-même fait partie du lot, qu’on veut toujours le mieux pour nos enfants. Or nos critères du « mieux » sont de plus en plus élaborés et je doute fort qu’on sache où doivent être imposés les limites. Mais je n’ai jamais pensé que trop d’attention peut tuer le désir du savoir. Peut-être qu’on leur laisse pas assez de marge d’initiative pour qu’ils vivent leurs propres expériences et qu’ils en tirent leurs propres conclusions. Qu’en pensez-vous ?
2/ Il est important que l’enfant s’approprie le processus du savoir. C’est une façon de se prémunir contre l’échec scolaire et plus tard professionnel. Ce processus d’appropriation implique que l’enfant a la possibilité de critiquer et même de remettre en question le savoir et pourquoi pas innover. Mes années d’expérience dans l’enseignement m’ont permis de constater que l’un des facteurs de manque de motivation chez les apprenants est le fait qu’ils ignorent pourquoi ils apprennent telle ou telle chose. Quand on y réfléchit, leur interrogation est pertinente et y répondre n’est pas aisé. Je pense, dans ce cadre, qu’une collaboration entre enseignants et parents peut-être fructueuse, à condition qu’ils arrivent tous les deux à contextualiser le savoir. Je sais que ça demande énormément de travail mais on peut créer une base de données (j’allais dire de réponses) pour chaque domaine où chacun de nous viendrait puiser une réponse quand il se trouve coincé avec les questions des petits. Aujourd’hui avec le web, tout est possible !
3/ A chacun son rapport au savoir : il est important que l’enfant reconstruise le savoir acquis pour pouvoir se l’approprier. C’est comme si la chaîne de transmission du savoir ne doit pas s’arrêter au niveau de l’apprenant. Cette réflexion me fait penser à un jeu de rôles où une fois l’enfant rentré de l’école, il endossera le rôle de l’enseignant et nous, pauvres parents, (après 8h de boulot, 2h de circulation et avant 2h de marathon à la cuisine ou même durant ce marathon) on jouera le rôle des écoliers et on leur demandera de nous faire la leçon. Sincèrement je n’ai jamais essayé cette méthode (youssef n’a que 4 ans) mais je pense qu’elle peut être intéressante à condition qu’on fasse attention que l’enfant ne répète pas machinalement ce qu’il a appris. On pourrait faire semblant de ne pas comprendre (ou bien l’être réellement, il n’y a pas de honte à cela. Sincèrement qui d’entre nous sait vraiment ce que c’est   حيوان كالش ?) et lui poser des questions de façon à ce qu’il reformule avec ses propres mots ce qu’il a appris. En outre, j’ai une amie qui chaque soir demande à sa fille de lire une histoire et de lui faire un résumé écrit (vous n’êtes pas obligés de choisir un volume de 100 pages, les histoires pour enfants suffisent. Choisissez surtout celles qui sont illustrées par des images et demandez-lui d’intégrer dans le résumé ce qu’il voit dans ces images. Cela va le pousser à trouver ces propos mots pour décrire ce qu’il voit sans le secours du texte. Je fais souvent cet exercice avec youssef car il ne sait pas encore lire et ses descriptions des images ne manquent pas d’imagination comme chaque enfant !) Si l’un des parents a déjà essayé l’une des méthodes ou bien d’autres, j’aimerais bien avoir des échos !
Si vous avez envie de mieux connaître l’auteur, voici sa collaboration à un article du Figaro: "Enfants, qu'est ce qui leur donne envie d'apprendre?" cliquez-ici                

2ème partie
Bonjour à tous, voici la suite de mon compte-rendu mais je voudrais avant parler d’une discussion enrichissante que j’ai eu avec deux lectrices de la première partie. Les remarques qu’elles ont faites sont pertinentes et je voudrais les partager avec vous.
Les deux mamans m’ont fait remarquer que leurs enfants s’adonnaient à ce jeu de rôles d’enseignant/  apprenant. L’un des enfants le fait avec ses doudous et sa maman préconise qu’on respecte son univers et qu’on s’y introduit doucement et uniquement lorsque l’enfant y consent. Je suis entièrement d’accord avec elle mais je crois que pour optimiser l’efficacité de cet exercice, il faut tenir compte du facteur de l’interaction. Si un enfant répète machinalement ce qu’il a appris, il ne pourra pas s’approprier le savoir. C’est pourquoi il est important qu’il ait un public avec lequel il peut interagir. Qu’en pensez-vous ?
La deuxième maman m’a fait remarquer que la motivation des enfants pour ce jeu de rôles varie selon le sexe et l’âge. Sa propre expérience lui a permis de constater que ça marche très bien avec les petites filles et que les garçons avec l’âge deviennent plus rétifs. 
Nous avons évoqué un autre facteur : certains enfants s’ennuient rapidement. Je suis confronté à ce problème avec le petit Youssef mais j'ai remarqué que quand je valorise son effort et que je lui "fais croire" que cela va aboutir à quelque chose, il décroche moins (je ne parle pas de récompenses, je suis contre). Pour le jeu de rôles, on peut prévoir une sorte d'évaluation où c'est lui-même qui va noter son public après avoir fait le cours. Comme quoi il faut jouer le jeu à fond.
Je pense à un autre moyen pour motiver les enfants qui ne veulent plus jouer à l’enseignant : la conception des cartes mentales ou Mind map. Cet outil gratuit sur le net propose plusieurs avantages :
D’abord c’est un exercice ludique pour les grands et les petits
Il va aider l’enfant  à reconstruire le cours selon sa propre logique et activer son imagination pour créer des liens qui peuvent nous surprendre 
Il va permettre aux enfants de s’intéresser au pourquoi des choses et cela rejoint ce que j’ai dit dans la première partie : si un enfant comprend pourquoi il doit acquérir un savoir, il s’y intéresse.
Je vous propose une vidéo de tutoriel pour l’installation d’un logiciel gratuit de mind map  cliquez-ici
    Revenons maintenant à l’ouvrage de Martine Menès
-L’auteur s’attarde sur les résultats de la psychologie cognitive qui stipulent que les savoirs acquis dans le temps ne se superposent pas mais s’organisent à partir du réaménagement de savoirs antérieurs. Cette conception du savoir montre à quel point il est important pour le cerveau de créer des liens entre les savoirs acquis.
- A partir de cas concrets, elle s’intéresse aux situations où des enfants qui ont une scolarité normale échouent dans les examens ou concours nationaux. Elle crée un lien de causalité entre cet échec et un blocage chez les enfants qui sacralisent en quelque sorte le savoir et qui en font un interdit. Ces enfants sont incapables de s’approprier et de remettre en question le savoir : ils « n’ont pas acquis la confiance en soi requise pour affronter une situation qui pourrait les révéler imparfaits, ni ne s’autorisent une autonomie intellectuelle suffisante pour pouvoir se distancier de l’opinion de l’autre et se risquer à avancer la leur ». Je pense que les parents ont une part de responsabilité dans ce blocage. Nous avons tendance à tout sacraliser : l’institution, les enseignants, les résultats, les diplômes, sans valoriser la participation de l’enfant à la mise en marche de tout ce système.   


-Pour pouvoir s’approprier le savoir, les enfants ont besoin de sentir et d’établir un lien entre ce qu’ils apprennent et ce qui constitue et constituera leur vie. Il ne faut pas qu’ils sentent une coupure entre l’univers de l’apprentissage et le monde extérieur Et je pense que c’est aux enseignants et aux parents de mettre en place cette continuité. Je sais que ce n’est pas toujours facile de trouver un lien entre les mathématiques ou les lois de la physique et la vie quotidienne, mais si vous vous mettez à cet exercice, vous allez vous-même vous étonner de vos prouesses. Essayez d’intégrer tout ce que les enfants apprennent dans leur quotidien, vous allez leur simplifier ainsi des enseignements trop abstraits et leur donner le goût de rechercher par eux-mêmes l’information. Je me rappelle qu’un jour le petit m’a appris qu’au jardin d’enfants, la maîtresse à cultiver une pomme de terre dans un pot. D’après son discours, j’ai déduit qu’il n’a pas compris les étapes et honnêtement je ne savais pas  comment reconduire l’expérience. J’ai donc décidé de partir de son quotidien et de choisir un légume qu’il n’aime pas : la betterave. Nous avons cherché une vidéo sur youtube et des images sur google et automatiquement il a commencé à comparer avec ce qu’il a vu en classe. Résultats des courses: il a déduit le fait que la culture de ces deux légumes présentent des différences et des similitudes,  il a compris grosso modo le processus, il a vécu une nouvelle expérience en lien avec son quotidien et surtout aujourd’hui il mange les betteraves. Quant à moi, sincèrement, je ne sais pas toujours comment cultiver une pomme de terre dans un pot !       

Comment rendre son enfant plus attentif, docteur Jacques Thomas et Gilles Azzopardi, Editions Marabout.

Le titre du livre m’a beaucoup accrochée car en tant que maman, je suis confrontée à une difficulté avec le petit youssef (4 ans) : il se lasse rapidement de tout. J’en ai beaucoup discuté avec d’autres mamans et la plupart d’entre elles ont fait le même constat pour leurs enfants. C’est pourquoi je propose un compte rendu de cet ouvrage. En voici la première partie :   

Comment favoriser l’épanouissement de son bébé (avant 2 ans)
Les parents d’aujourd’hui ont tendance à sur-stimuler leurs enfants (jeux, chansons…) alors qu’aucune étude scientifique ne montre un lien direct entre le fait qu’un enfant soit stimulé d’une façon précoce et son degré d’intelligence ou la durée de son attention. C’est pourquoi il faut alterner les phases d’excitation et de repos. Un autre risque est à éviter : il ne faut pas communiquer à l’enfant notre propre excitation.
Par contre, on peut stimuler l’attention du bébé en lui donnant des « rendez-vous » fixes (régularité des soins, des horaires de repas, du bain, du coucher et de lever)
Il est important de beaucoup parler à un bébé car
    1/ Le langage permet l’association entre deux formes d’expérience : le vécu (sensoriel, auditif, visuel) et l’expérience racontée.
    2/ L’enfant découvre le plaisir de l’échange verbal et surtout le fait que cela nécessite une attention.
   3/ Même s’il ne parle pas encore, il intériorise les mots qu’il entend.   

Mais attention, il faut être très attentif à la manière de parler à l’enfant et surtout comment s’exprimer devant lui :
Le langage qu’on emploie et le type de dialogue qu’on instaure avec les enfants peuvent favoriser leur attention. Pour cela, il faut être vigilant :
-au fait de ne pas parler trop vite. Personnellement, c’est l’un de mes défauts car j’ai tendance à vouloir anticiper par les mots les idées qui s’enchaînent dans ma tête. Résultats des courses, j’ai un débit trop rapide et sans le vouloir, je m’attends à ce que mon interlocuteur saisisse rapidement ce que je veux dire. Cette méthode est à éviter avec les enfants car même s’ils arrivent à comprendre ce qu’on leur dit, ils peuvent associer débit rapide et stress et se retrouvent entraînés dans des échanges verbaux très fugaces et non constructifs.
  -au fait d’avoir un ton juste (calme et posé). Je sais que ce n’est pas toujours évident car on est souvent pris dans le tourbillon du quotidien et il est difficile (pour ne pas dire impossible) de faire une pause qu’on est pris dans une activité, adopter un ton calme, et reprendre la course tout de suite après. Mais je crois que dans ce contexte,  il est plus judicieux de dire à un enfant qu’on est incapable d’entamer une discussion et qu’on sera tout à lui dans une heure ou plus. Des fois, je me suis retrouvée dans des situations où mon fils me parlait et j’étais complètement déconcentrée par une autre activité. Face à mes réponses, il finissait toujours par se rendre compte et je culpabilisais. Depuis, quand j’ai quelque chose à faire, je le lui annonce en lui disant qu’une fois que j’aurais fini, il aurait tout mon attention. Je crois que c’est plus simple et plus efficace. A force de vouloir faire tant de choses à la fois, on risque de tout rater !    
èConclusion : il faut privilégier la qualité à la quantité. Pour stimuler l’intelligence de nos enfants, on n’est pas obligé de se transformer en moulin à paroles.

L’enfant entre 2 et 4 ans
L’attention existe avant le langage.
Les auteurs proposent deux moyens pour développer l’attention des enfants : le langage et le jeu.
On peut aider l’enfant en mettant des mots sur sa mimique s’il n’a pas encore acquis le langage. S’il fonce les sourcils par exemple, on lui demande s’il est fâché, s’il est étonné en expliquant amplement ces sentiments (on est fâché quand on veut quelque chose et qu’on ne l’obtient pas, on est étonné qu’on ne comprend pas quelque chose…) Le partage des états affectifs s’élabore et se nuance d’une manière très sophistiquée à partir de 9 mois.
La lecture lui apprend à être patient jusqu’à la fin de l’histoire narrée et aiguise sa curiosité.
Au niveau des jeux, les auteurs prodiguent des conseils qui ne sont pas vraiment dans notre culture. Il faudrait prévenir en avance un enfant si vous devez interrompre son jeu. Sincèrement je ne l’ai jamais fait avec mon fils car j’ai toujours pensé que chez les enfants, jouer est instinctif alors qu’en fait, dans leurs petites têtes, jouer nécessite une organisation et un repérage dans le temps et dans l’espace.  
Quand on partage un jeu avec les enfants, il faut privilégier la qualité et non pas la durée.


Il ne faut pas jouer à sa place sous prétexte de lui montrer comment il faut faire ou pour aller plus vite. Cette attitude est une source de frustration et entrave sa construction.


 Partie 2:

Entre 4et 6 ans
Pour préserver son capital « attention », il est important de préserver son intérêt pour les jeux, les activités de travaux manuels (dessin, coloriage, coloriage). L’intérêt de ses activités réside dans le fait qu’elles nécessitent concentration et motricité.
C’est à cet âge qu’il faut lui faire comprendre qu’on doit accepter et respecter les règles et les consignes. On doit l’inciter à écouter les autres, à ne pas parler incessamment et à savoir attendre son tour.
Mon expérience personnelle avec le petit youssef m’a conduite à remarquer qu’il voulait toujours gagner et à être le premier. Je ne sais pas si cette attitude est due au fait qu’il est fils unique ou bien si c’est moi qui l’encourageait sans le vouloir (les « bravo » que je distribuais à tort et à travers). J’ai décidé de changer d’attitude et je lui ai expliqué que ce n’est pas très important qu’il soit toujours le premier. L’essentiel est qu’il s’amuse. J’ai demandé à mes proches de ne pas le laisser toujours gagner. Aujourd’hui, je vois de plus en plus de parents qui encouragent leurs enfants à être premier partout (scolarité, activités sportives…). Je pense que c’est un stress inutile qu’on communique à nos enfants et c’est un fardeau trop lourd à porter. Cela peut l’empêcher de vivre pleinement les expériences de la vie. En outre, mon expérience dans l’enseignement m’a fait comprendre les dégâts de cette attitude. Si est un enfant est doué dans telle ou telle matière ou s’il ne l’est dans aucune, il faut l’aider à développer son potentiel mais surtout ne  pas lui imposer des challenges trop difficiles. Croyez-moi, les enfants sont capables de trouver tout seuls leur route. Il est inutile de vouloir les guider  dans une voie qu’ils n’ont pas choisie.
Vous ne pouvez pas imaginer l’ampleur des dégâts que cette attitude peut engendrer. A l’université, en 1ère année, on se retrouve souvent avec des étudiants complètement perdus, dont les choix ne correspondent pas à ce qu’ils veulent. Et même si le système leur offre une possibilité de se rattraper à travers les concours de réorientation, la volonté de satisfaire leurs parents est tellement ancrée en eux qu’ils sont incapables de savoir ce qu’ils veulent vraiment. C’est pourquoi il faut vraiment faire attention à la façon d’encourager nos enfants. Il faut leur laisser une marge de liberté pour s’exprimer et laisse parler leur potentiel.
Un autre conseil : observer comment votre enfant réagit avec la maîtresse et ses camarades. Demandez à la direction du jardin d’enfant si vous pouvez assister en classe durant une matinée. Je l’ai déjà fait avec le jardin d’enfants de Youssef (je ne cite pas de nom) et on m’a accordé l’autorisation. C’était très important pour moi de le voir dans son environnement scolaire. Et même si vous risquez de voir les animatrices jouer une comédie pour donner l’impression que tout va très bien, ce n’est pas important. Vous n’êtes pas là pour  évaluer leur travail mais pour voir comment votre enfant se comporte dans un milieu bien déterminé et lui, il ne peut pas jouer la comédie !     
Un autre conseil personnel pour développer son attention. Aujourd’hui, les parents et surtout les mamans doivent fonctionner en multi-tâches : faire la cuisine tout en gardant un œil sur les enfants, regarder la télé tout en pliant le linge ou en faisant du repassage, mettre la table tout en envoyant un sms. Ce genre de mode de vie fait croire à nos enfants qu’il est possible de faire plusieurs choses à la fois alors qu’en réalité, on ne peut être efficace dans une activité que si on se concentre pleinement. C’est pourquoi je vous conseille d’être clair et précis quand vous demandez à votre enfant d’accomplir une tâche. Un exemple banal : au lieu de lui demander de ranger sa chambre, fractionnez les tâches : demandez lui de ranger d’abord uniquement ses jouets. Une fois cette tâche (pour ne pas dire corvée) terminée, valorisez le travail et passer à autre chose. Il finira par comprendre que ce n’est pas la durée ni la quantité qui comptent, mais la qualité. Or la qualité requiert une grande attention et patience. Le voilà outillé pour la vie !
-Privilégiez les jeux manuels qui permettent  le développement de la patience : puzzle, jeux de construction et d’encastrementèCe type de jeu qui nécessite une motricité fine est une bonne préparation à l’apprentissage de l’écriture. Les médecins ont remarqué que certains troubles de l’attention comme la « dyspraxie »  peuvent être repéré avant même que  l’enfant n’atteigne le stade de l’écriture. Parmi les indices figurent une mauvaise organisation dans l’espace et des gestes maladroits.
L’année dernière, alors que Youssef n’avait que 3ans, sa maîtresse m’a conseillé de lui acheter les cahiers d’écriture ( كراس الخط) même s’il ne sait pas encore lire. Je ne l’ai pas fait car je me suis dit qu’il va s’ennuyer vu qu’il ne connait pas encore les lettres mais j’ai téléchargé sur internet des dessins qu’il faut compléter en liant les pointillés. Ce genre d’activités aide les enfants à acquérir de la précision et à être attentif.  Voici un site où on peut télécharger gratuitement ces dessins cliquez-ici
 La maîtresse m’a aussi conseillé de fonctionner à l’ancienne avec une ardoise et des craies. Là j’ai suivi son conseil car dessiner avec de la craie mérite une plus grande motricité qu’avec un feutre.  
-Les jeux d’équilibre sont intéressants : balançoire, bicyclette et trottinette. Ces jeux vont lui permettre de vivre des moments intenses (contrôler sa peur, se montrer audacieux…) Il faut être là pour écouter le feedback de ces expériences qui va l’inciter à trouver des mots pour exprimer ses sentiments. Cela va lui permettre aussi de fixer dans sa mémoire un souvenir. Or mémoire et attention sont corrélées.
En effet, c’est la répétition de nos actions que permet à l’attention de consolider le savoir et l’apprentissage. Or, la mémoire a 3 types de fonctionnement :
    Le premier est très bref (moins d’une seconde)et ne permet pas la mémorisation.
    Le deuxième est à court terme (15 secondes) et est capable d’enregistrer 7 informations différentes.
   Le troisième est à long terme mais nécessite répétition. Or si on ne répète pas une information ou une action au bout de  15 secondes, elle risque de ne pas être stockée.


Ainsi il est important qu’un enfant consolide son attention à travers la fixation de ses souvenirs. Vous pouvez l’encourager en lui demandant de vous raconter ce qu’il a vécu durant la journée. 
        

Comptes rendus de mes formations en développement personnel:

-Bonsoir à tous. Actuellement je suis un cycle de cours-conférences se déroulant sur 5 jours intitulé « Pour une nouvelle vision de l’Enseignement, plan d’actions centré sur l’apprenant du 21ème siècle », animé par Saloua Saidane, Associate professor San Diego Mesa College. Avant de vous livrer ce que j'ai retenu des deux premiers jours, je tiens à préciser que la conférencière est avant tout une amie. Je l'ai connu l'année dernière lors d'une formation organisée par L'université de Tunis el Manar. Alors qu'elle était en congé sabbatique, elle a sillonné la Tunisie pour former gratuitement les enseignants de tous les niveaux ainsi que les apprenants. Par ailleurs, elle a eu l'amabilité d'accepter mon invitation pour donner une conférence intitulée : "Quelles réformes pour l’étudiant du XXIème siècle ?" dans le cadre des activités du club de français. Si j'ai décidé cette année de suivre pour la troisième fois ses cours, c'est que la vision de l'apprentissage qu'elle propose est vraiment innovante. Voici ce que j'ai retenu ces deux premiers jours:


-Les spécificités du 21ème siècle impliquent de nouvelles méthodes d’apprentissage qui tiennent compte de plusieurs paramètres tels que les nouvelles technologies et l’employabilité.

-Avant de définir le meilleur système éducatif, il faut distinguer entre objectifs durables et non durables et voir auxquels des deux est accordé la priorité. Saloua a parlé du système éducatif américain qui mise sur le durable au détriment des diplômes et le savoir. Le durable serait tous les moyens mis en œuvre pour atteindre la réussite qu’elle soit académique, personnelle ou professionnelle.

-La mission de l’enseignant ne peut pas se réduire à la transmission du savoir. Il doit créer chez l’apprenant le désir d’apprendre. J’ai beaucoup aimé la métaphore médicale de « passion contagieuse » qu’elle utilise.

-Au niveau du rôle éducateur des parents, une idée incite à la réflexion : Il faut se préparer soit même avant de transmettre à nos enfants les clés de la réussite.

-Une des plus belles idées développées par Saloua et qui a eu beaucoup de succès dans la salle est que, je cite, « La réussite est un parcours qui a point de départ et un point d’arrivée ». J’ai eu l’occasion d’être en sa compagnie durant les pauses et à chaque fois qu’elle demandait à un assistant quelle est l’idée qu’il a retenue de cette première journée, les réponses étaient toutes les mêmes : cette notion de parcours. Je pense que tous ont été charmés par la valorisation du parcours comme étant une forme de réussite alors qu’en général, on définit la réussite ou l’échec selon les objectifs à atteindre. Dans la définition qu’elle propose, la notion d’échec est mise en second degré car le déclenchement du parcours est en lui-même une forme de réussite.

-Une autre idée m’a beaucoup plu : « Respecter une personne, c’est la traiter comme je veux être traité ».

-Voici  un autre concept que je juge intéressant : la vraie honnêteté consiste à juger et dire la vérité sur l’action et non pas sur les traits de caractère. Je trouve que c’est une façon habile à ne pas dire les vérités susceptibles de blesser nos interlocuteurs. Si nous évaluons les actions des autres et non pas leurs traits de caractère, nous leurs donnons l’occasion de se remettre en question et de se défendre avec une marge d’un dialogue ouvert et objectif qui ne tient compte que de l’ici-maintenant.    

-Je vous livrerai au fur et à mesure le compte-rendu des 3 derniers jours de la formation.

Voici ce que j’ai retenu de la 3ème journée :

- C’est la personne elle-même qui donne la permission aux autres de la dominer : cette conception des relations avec les autres révèlent un aspect non avouable de la relation de dominant-dominé. Le dominé peut se complaire dans ce rôle qui lui apporte une sécurité factice : celle d’une victime alors qu’en fait, le fait qu’il permet aux autres de l’exploiter fait de lui un responsable autant que le dominant.

-Le vrai amour consiste à ne pas créer des attentes pour se mettre à l’abri des déceptions. Saloua distingue à juste titre responsabilités et attentes dans les relations humaines. Les attentes peuvent avoir un impact sur les relations car elles peuvent nous mettre dans la posture de l’éternel insatisfait et gâcher ainsi nos rapports avec les autres alors que le partage des responsabilités peut être une des clés de réussite du vivre-ensemble.

-En parlant de son expérience personnelle, Saloua expose les bienfaits de l’écriture comme une thérapie pour nos moments de bluzz ou pour les mauvaises passes. En couchant par écrit nos malaises et nos angoisses, on se découvre soi-même et surtout on banalise ces états d’âme qui peuvent paraître moins dramatiques.

-Une idée me paraît particulièrement intéressante : on est incapable de changer les autres. Tout ce qu’on peut faire c’est proposer une aide à ceux qui sont disposés à changer ou qui font preuve d’une certaine prédisposition d’esprit. Or, ce qu’on doit faire, c’est changer soi-même pour mieux vivre avec les autres et retrouver un équilibre intérieur au sein d’un milieu qui peut être chargé d’ions négatifs.

-Il faut apprendre à agir et non pas réagir. La distinction établie par Saloua est subtile. Quand on réagit, on est sous l’influence de l’impulsion et on peut faire preuve d’agressivité alors que l’action est en général le fruit d’une mûre réflexion. Cette remarque m’a tout de suite fait penser à toutes les situations en classe ou en famille qui peuvent rapidement dégénérer et se dérober à tout contrôle car l’enseignant  ou le parent n’ont pas eu le temps de réfléchir à toutes les dimensions de la situation et de mesurer les conséquences de leurs réactions. 

Voici le compte-rendu des deux derniers jours de formation :
-Saloua a proposé une conception de la compétition très originale et qui m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses en tant que mère. Selon elle, la vraie compétition est vis-à-vis de soi-même et non pas des autres. Elle nous a incités à établir un bilan quotidien des acquis et des bienfaits donnés ou partagés avec les autres. Elle a expliqué que la compétition par rapport aux autres laissent entendre que les autres sont meilleurs que nous alors qu’il faut avant tout se valoriser par soi-même. Ainsi l’idée de modèle à suivre est complètement erronée. Cette réflexion m’a fait réfléchir à une attitude que j’ai souvent observée chez le petit Youssef. Lorsqu’il pratique une activité sportive avec un groupe d’enfants et qu’il ne gagne pas, une déception assombrit son enthousiasme. Et vu son jeune âge (il n’a que trois ans), je me suis posé la question d’où provient cet esprit de compétition. En fait, la véritable question que je me suis posée est : ai-je une part de responsabilité ?  Et la réponse que j’ai pas osé avouer, vous la devinerez facilement. Or, il suffit que je redéfinis ma propre vision de compétition pour ne pas transmettre à mon fils une source de frustration inutile. Merci Saloua !  

-Une autre idée intéressante : il faut remplacer la notion de punition par conséquence. Voici la méthode qu’elle propose. Que ce soit en classe ou en famille, il faut établir des règles de cohabitation (dès le début de l’année dans le cadre scolaire). Il est important que tous les concernés participent à l’établissement de la liste des règles et chaque fois qu’une personne déroge à une règle, elle devra assumer les conséquences de son action. Saloua conseille également de hiérarchiser les conséquences selon le type de dérogation. Pas mal comme idée non ?

-Une remarque intéressante : il ne faut jamais dire non mais plutôt, « pas maintenant, mais plus tard ».

-Un conseil donné par Saloua au niveau de la gestion du temps quotidienne : les choses qu’on aime le plus doivent être laissées à la fin. Les choses les plus difficiles et non réalisables doivent être liquidées le matin.

 J'ai assisté pour vous (et pour moi aussi!) 


 Voici mon compte rendu de la conférence « Le cerveau à l’école : neurosciences et éducation », donnée par Stanislas Dehayne à la Faculté de Médecine de Tunis, vendredi 13 Décembre. j'y ai assisté par curiosité d'enseignante  et de jeune maman.
-présentation de la conférence  Cliquez-ici
-présentation du conférencier cliquez-ici. Il est également membre de  Neurospin, un laboratoire de recherche sur le cerveau qui exploite de grands instruments d'imagerie, pour plus d’infos cliquez-ici

Voilà ce que j’ai retenu en gros :

-La problématique de la conférence est de démontrer la manière dont le cerveau humain se transforme sous l’effet de l’éducation par l’intermédiaire d’une imagerie pédiatrique et de démontrer l’effet primordial de l’apprentissage de la lecture.

-Le cerveau est organisé dès la naissance. Un bébé n’est pas un être désorganisé, fragile. Il contient des connaissances innées ainsi que des algorithmes sophistiqués d’apprentissage. Chez un bébé de 2 mois ou 3 mois, le cerveau est activé à l’écoute de langage parlé.
-L’éducation doit être conçue comme un « recyclage  neuronal » de l’héritage des représentations intuitives de domaines importants pour notre survie tels que l’espace, les nombres ou le langage èinexistence d’évolution propre à la lecture.
- Le concept de la « boîte aux lettres » du cerveau : une région détectable par IRM qui s’active à la lecture et qui est au même endroit chez tous les lecteurs. La seule condition pour une activation correcte de cette boîte est la connaissance du fonctionnement de la langue de lecture.

-Les bienfaits de la lecture :
  1/ sur les aires visuelles précoces : augmentation de la qualité du cortex visuel (raffinement, précision).
   2/ sur l’audition : amélioration du codage du langage parlé.
   3/ sur les connexions cérébrales : la lecture modifie les connexions èobservation par IRM d’un faisceau arqué mieux structuré chez les lecteurs (myélinisation Cliquez-ici. Présentation  du faisceau arqué cliquez-ici

-Recherches sur le cas de l’écriture et de la lecture en miroir ou le « boustrophédon » observé chez certains enfants cliquez-ici. Au niveau de la représentation, le cerveau contient un mécanisme de reconnaissance invariant qui a évolué pour reconnaître les objets et les images quelle que soit leur orientation.Cette généralisation en miroir doit être désapprise lorsque les enfants commencent à apprendre à lire.

-Comment enseigner la lecture ?
1/ Il faut expliquer aux enfants le processus alphabétique (reconnaissance des formes des lettres et les relier aux codes des sons du langage)
2/ L’apprentissage du décodage (graphèmes/phonèmes)èla manière la plus rapide pour acquérir la lecture et la compréhensionèDéclenchement systématique d’un auto-enseignement.
 3/Sensibilisation sur le potentiel du jeu éducatif ou graphogame

-Les 4 piliers de l’apprentissage :
-l’attention : le mécanisme qui sert à sélectionner une information ou à en moduler le traitement (Michael Posner : théorie de l’alerte, de la modulation globale de la vigilance et de l’orientation Cliquez-ici)
- l’engagement actif : évaluation de la méta-cognition
-retour d’information : signaux d’erreurs, motivations et récompense
-la consolidation/l’automatisation : transformation du conscient au non-conscient et libération du ressources. Importance du rôle du sommeil.
   -Lors des débats, voici les questions/réponses qui m’ont paru les plus pertinentes
 1/ L’envie de lire est-elle innée ou acquise ?èil n’existe pas de réponses scientifiques mais il est avéré que la présence de livres dans l’environnement des enfants les incite à lire.
2/ Est-il possible qu’un enfant apprenne plusieurs langues en même temps ?è c’est même bénéfique pour l’enfant, ça développe son attention exécutive et ça active des circuits d’attention plus généraux. Il est même recommandé que ce processus soit déclenché avant la puberté. Or il est à noter qu’il vaut mieux commencer par apprendre dans la langue maternelle.
3/ Existe-t-il une différence au niveau du genre (fille/ garçon)/ Pas vraiment. 


POUR CONCLURE, le conférencier a signalé la possibilité d’accéder gratuitement à certains de ses cours et conférences donnés au Collège de France Cliquez-ici

J'espère que ce compte rendu apportera quelques éclairages aux enseignants et aux parents d'enfants qui sont confrontés à quelques difficultés ou qui veulent comprendre le mécanisme de l'apprentissage de la lecture

EVENEMENTS

Les étudiants de l'Institut Supérieur des études appliquées en humanités de Tunis ont pris l'initiative de créer un événement axé sur le "personal growth" le mercredi  29 Avril 2015 à partir de 9H30. Il ont eu l'amabilité de nous inviter, hana Gannoun (enseignante universitaire à l'ISSBAT) et moi pour animer une conférence axée sur la préparation à la réussite personnelle, académique et professionnelle. Cette conférence est inspirée du cours de développement personnel que j'anime à l'ISSHT et que Hana Gannoun anime à l'ISSBAT. La conférence est ouverte à tous et touche tout type de public. Soyez bienvenus parmi nous!. Pour voir l'événement créé sur facebook, cliquez-ici  

La direction des stages de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis  lance trois actions intégrées pour coacher, former les étudiants  et créer leur  bien-être. Un cycle d'ateliers est organisé. J'en anime deux intitulés: " Comment surmonter les obstacles à la réussite?". Voici le programme:

  Samedi 20 Février

Séance 1/ Qu'est ce que la réussite?
Séance 2/ Dépendance, indépendance, interdépendance
Samedi 27 Février
Séance 3/ Comment changer ses paradigmes, attitudes et comportements pour atteindre la réussite?
Séance 4/ Comment agir pour changer nos habitudes?
Voici la page facebook de l'événement cliquez-ici

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